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Kristol, Andres
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Kristol, Andres
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Professeur.e émérite
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andres.kristol@unine.ch
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- PublicationRestriction temporaire"Coum'on étèila que kòoule... Come una stella cadente... Comme un étoile filante..." Mélanges à la mémoire de Federica Diémoz(Droz, 2023)
; ; ; ; Passionnée par sa langue maternelle, le francoprovençal, Federica Diémoz a consacré sa carière académique à son étude sous toutes ses facettes. Scientifique polyvalente, elle a ainsi collaboré avec des collègues de nombreuses disciplines: ethnologie, ethnolinguistique, linguistique historique, sociolinguistique, étude du français régional et dialectologie, discipline de sa thèse de doctorat à l'Université de Neuchâtel en 2004. Professeure de dialectologie galloromane et de sociolinguistique dans cet établissement et directrice du Centre de dialectologie et d'étude du français régional entre 2014 et 2019, Federica Diémoz a marqué la dialectologie galloromane par son travail scientifique, son enseignement captivant et les nombreuses collaborations qu'elle a déployées en Suisse, en Europe et au Canada. Très affectés par sa tragique disparition, ses collègues et amis lui rendent hommage par les textes réunis dans ce volume. Ils représentent toutes les écoles scientifiques qui lui étaient chères. - PublicationAccès libre"Dictionnaire de l’ancien francoprovençal": conception d’un projet lexicographique et réalisation sectorielleL’objectif de cette thèse est de combler des lacunes scientifiques dans la connaissance de l’histoire du francoprovençal et de son lexique. En effet, à l’heure actuelle aucun travail de synthèse ne regroupe les matériaux anciens du francoprovençal et dans le Französisches Etymologisches Wörterbuch (FEW), qui pourrait remplir cette fonction, les états anciens du francoprovençal sont sous-représentés en raison de l’absence d’un tel travail. La conséquence est un grand déséquilibre avec la connaissance que nous avons de l’ancien français et occitan qui sont les langues romanes anciennes les mieux décrites. Les sources en francoprovençal sont relativement peu nombreuses parce que cette langue a été de tout temps confiné à un usage essentiellement oral. La littérature ancienne se borne à quelques textes d’édification et un traité juridique, surtout des traductions. À partir du XVIe siècle se développe une littérature en patois le plus souvent fortement ancrée localement. Les auteurs qui voulaient toucher un publique plus large ont très tôt opté pour le français. Les sources documentaires sont plus nombreuses, mais très inégalement réparties dans l’espace. Les sources issues de la partie française du domaine ont pour la plupart été éditées, mais beaucoup d’entre elles sont difficilement exploitables en l’absence de glossaires. La situation est plus favorable en Suisse romande où le Glossaire des patois de la Suisse romande (Gl.) documente non seulement les dialectes modernes, mais aussi leurs états anciens. Pour cette raison nous nous sommes concentrée sur la partie française du domaine et nous nous sommes basée sur le Gl. pour la partie suisse. En collaboration avec une autre doctorante, Laure Grüner, nous avons rassemblé les sources intéressantes pour l’étude de l’ancien francoprovençal de France et nous avons procédé à des dépouillements étendus. Sur cette base, nous avons élaboré un modèle de description lexicographique adapté à l’ancien francoprovençal et nous avons rédigé la tranche f de ce Dictionnaire de l’ancien francoprovençal, qui représente environ un vingtième du dictionnaire complet, afin de prouver la faisabilité du projet et d’évaluer son apport à la connaissance de l’ancien francoprovençal. Plus de la moitié de nos articles documentent des unités lexicales qui n’étaient pas encore attestées en ancien francoprovençal de France dans le FEW et dans une bonne partie des autres cas nous pouvons compléter les matériaux. Sur la base des 386 articles rédigés, nous évaluons la nomenclature complète du dictionnaires à 7"500 articles et le temps de rédaction à une bonne douzaine d’années de travail d’une personne à temps plein. Nous avons aussi envisagé plusieurs possibilités pour obtenir des résultats tangibles dans des délais plus courts.
- PublicationAccès libreLes "Mémoires d'un forban philosophe" (1829) : témoignage littéraire sur la variation linguistique et les idéologies langagières au début du XIXe siècleSur la base d’un texte littéraire anonyme de 1829 intitulé Mémoires d’un forban philosophe dans lequel sont mises en scène différentes variétés linguistiques – un important lexique argotique, des traits caractéristiques de l’écriture des peu-lettrés et des spécificités relevant de l’oral représenté –, les objectifs principaux de cette thèse consistent à montrer le rôle joué par les textes littéraires dans la transmission, la diffusion et la reproduction des idéologies langagières et, plus largement, à souligner l’importance de l’étude de ces documents pour l’histoire de la langue ainsi que la nécessité de pratiquer une histoire sociale de la langue. En adoptant une vision méthodologique décloisonnée permettant la prise en compte de procédés issus de différents champs des sciences du langage – sociolinguistique d’orientation historique, analyse du discours, anthropologie linguistique, etc. – mais également d’autres disciplines, comme l’histoire des idées ou l’histoire sociale, les traits linguistiques utilisés pour caractériser la variation ainsi que les processus discursifs à l’oeuvre dans les Mémoires d’un forban philosophe ont été analysés de manière globale. Cette démarche a mis en lumière la manière dont les idéologies langagières en circulation au moment de la rédaction du texte le traversaient et comment elles étaient réactualisées pour être mises au service de la vision sociale de leur auteur.
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- PublicationAccès libreSociolinguistique historique du domaine gallo-roman. Enjeux et méthodologieCe volume est le premier à réunir des contributions qui mettent l'accent sur les aspects théoriques et méthodologiques de la sociolinguistique historique dans leurs applications spécifique au domaine gallo-roman. Il propose un bilan des études en sociolinguistique historique et entend cerner les enjeux et les implications de cette discipline émergeante. Il allie des chapitres axés sur la théorie et des études de cas qui permettent d'exemplifier les fondements méthodologiques de la discipline en partant d'une base documentaire particulière ou d'un problème spécifique. Une préoccupation revient de manière récurrente dans ce volume: celle qui pousse certains contributeurs à mener une réflexion sur leur propre démarche. En parallèle, le problème posé par les sources, leur utilisation, leur représentativité et leur validité est largement traité par les contributeurs. L'intérêt porté à la variation diastratique et surtout à certains registres socialement dévalorisés constitue le troisième leitmotiv du recueil. Enfin, l'importance du contexte socio-historique dans les analyses linguistiques est maintes fois soulignée tant par les contributions théoriques que par les études de cas.
- PublicationAccès libreLa variation phonétique dans les parlers jurassiens ; un corpus de contes recueillis par Jules Surdez(1878-1946), mémoire de licence, sous la dir. du prof. A. KristolLa plus grande partie de la Suisse romande - Genève, Vaud, Neuchâtel, ainsi que les parties francophones de Fribourg et du Valais - appartient au domaine linguistique du francoprovençal, langue gallo-romane qui s'est développée dans un espace à peu près triangulaire au sud-est de la France, dans la zone de rayonnement des voies de transit alpin du Grand et du Petit Saint-Bernard, qui reliaient Aoste à Lyon; les premières particularités linguistiques du francoprovençal sont documentées depuis la fin du VIe siècle. Le canton du Jura, par contre, appartient au domaine d'oïl: les parlers jurassiens s'apparentent aux dialectes franc-comtois, qui sont de type français. Mon travail de recherche porte sur l’analyse linguistique du lexique tiré de textes en patois jurassien. En effet, j’ai travaillé sur un manuscrit, conservé à la bibliothèque de la Bourgeoisie de la ville de Berne, portant sur des contes en patois recueillis au début du XXème siècle à travers tout le nord de l’ancien évêché de Bâle (canton du Jura aujourd’hui) par un instituteur passionné originaire du Clos-de-Doubs. Comme sa langue maternelle était le patois du Clos-de-Doubs et qu’il prétend n’avoir pas retouché le parler de ses témoins originaires d’autres régions du Jura, il s’agissait de le vérifier à travers la phonétique de ses écrits. Cette vérification a été le prétexte me permettant de construire le paysage géolinguistique du Jura, délimitant ainsi chaque parler : Ajoie, Delémont, Val Terbi et Franches-Montagnes. Je me suis également intéressée à la vie de cet instituteur, car il a été un grand défenseur du patois alors qu’il était censé promouvoir la langue officielle, le français, dans les écoles. Rappelons que les jurassiens parlaient encore le patois couramment jusqu’à la moitié du XXème siècle et qu’il est encore possible d’entendre parler cette ancienne langue d’oïl. Jules Surdez a aussi été un grand collectionneur de textes en patois (chansons, proverbes, légendes), et a lui-même écrit des pièces de théâtre en alexandrins. Il a été surtout témoin et enquêteur pour la gigantesque entreprise lancée par la rédaction de l’époque du Glossaire des patois de la Suisse romande (pour les villages d’Epauvillers et des Bois). J’ai aussi transcrit et traduit ces contes du patois jurassien au français, les mettant ainsi à la disposition d’un plus large public.