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    Emotion et langage : influence de l’émotion sur le choix d’expressions référentielles produites lors d’une tâche de narration en situation d’interaction
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2022) ;
    La question de l’émotion suscite depuis toujours de nombreux débats et questionnements. Comment prend-elle forme, par quels processus et à quelle fin ? L’avancée des neurosciences et des modèles contemporains de l’émotion ont permis de lier cognition et émotion. Si ce lien est à présent attesté grâce à de nombreuses recherches faisant du cerveau le vecteur de l’émotion, il n’existe pas encore de consensus sur la définition de l’émotion ni même sur le processus responsable de son apparition et des réponses expressives qui l’accompagnent. L’objectif de cette thèse est d’apporter des éléments de réponse afin de comprendre si une émotion est le fruit d’un processus d’évaluation de l’environnement (Scherer, 2009) ou d’un processus dimensionnel codant la nature et l’intensité de l’émotion (Russel, 1980). Afin de répondre à notre objectif, nous avons proposé deux expériences visant à évaluer si le traitement proposé par chacun de ces deux modèles se vérifiait au niveau de nos conduites langagières. En effet, quels que soit son activité ou mode de vie, l’être humain interagit au quotidien avec ses semblables. Ces interactions l’amènent à référer à différentes choses (objets, personnes, concepts). Nous avons ainsi proposé dans une première expérience de coupler une tâche de narration collaborative (produite en interaction) à une procédure d’induction de stress psychosocial (le TSST de Kirschbaum et al., 1993), ceci afin d’évaluer l’effet du stress sur les productions narratives de locuteurs, en particulier, sur leur manière de référer à des personnages d’histoires par le biais de l’étude des expressions référentielles. Cette première expérience a permis de mettre en évidence une influence du stress sur les expressions référentielles produites au cours de la tâche de narration s’exprimant par une surspécification (c’est-à-dire une utilisation plus importante d’expressions définies). Dans une seconde expérience, nous avons comparé deux émotions, la joie et la tristesse (induites par le biais de musiques et de photographies) sur les expressions référentielles produites par des locuteurs en utilisant la même tâche de narration. Les résultats montrent que les locuteurs ayant reçu une induction de tristesse sur-spécifient les référents de leurs discours tandis qu’à l’inverse, les locuteurs « joyeux » tendent à sous-spécifier leurs expressions et à utiliser un plus grand nombre de pronoms (il, elle). Les résultats obtenus à partir de l’analyse produite sur les expressions référentielles en fonction du type de l’émotion induite (stress psychosocial, tristesse et joie) semble appuyer un traitement dimensionnel de l’émotion (c’est-à-dire, que la dimension codant la nature négative ou positive de l’émotion va orienter nos conduites référentielles vers plus ou moins de spécificité en fonction du type d’émotion : négative/surspécification – positive/sous-spécification). Il apparaît, néanmoins, grâce à des analyses supplémentaires produites à partir de scores à des questionnaires évaluant certaines prédispositions psychologiques chez les participants, que la genèse d’une émotion puisse être le fruit d’une évaluation subjective de l’environnement. En effet, cette seconde analyse liant les prédispositions psychologiques d’un locuteur avec sa manière de référer aux personnages des histoires dans une situation particulière (p. ex. : à la suite d’un stress) met en évidence des modulations de patrons référentiels distinctes, renvoyant par exemple au fait qu’une personne plus anxieuse aura tendance à être plus vigilante et à produire des expressions plus spécifiques par rapport à une personne non anxieuse dans la même situation.
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    Métadonnées seulement
    Referential choices in a collaborative storytelling task: discourse stages and referential complexity matter
    (2018-2-20) ;
    Achim, Amélie
    ;
    ; ;
    Bureau, Alexandre
    ;
    Champagne-Lavau, Maud
    During a narrative discourse, accessibility of the referents is rarely fixed once and for all. Rather, each referent varies in accessibility as the discourse unfolds, depending on the presence and prominence of the other referents. This leads the speaker to use various referential expressions to refer to the main protagonists of the story at different moments in the narrative. This study relies on a new, collaborative storytelling in sequence task designed to assess how speakers adjust their referential choices when they refer to different characters at specific discourse stages corresponding to the introduction, maintaining or shift of the character in focus, in increasingly complex referential contexts. Referential complexity of the stories was manipulated through variations in the number of characters (1 vs. 2) and, for stories in which there were two characters, in their ambiguity in gender (different vs. same gender). Data were coded for the type of reference markers as well as the type of reference content (i.e. the extent of the information provided in the referential expression). Results showed that, beyond the expected effects of discourse stages on reference markers (more indefinite markers at the introduction stage, more pronouns at the maintaining stage, and more definite markers at the shift stage), the number of characters and their ambiguity in gender also modulated speakers’ referential choices at specific discourse stages, For the maintaining stage, an effect of the number of characters was observed for the use of pronouns and of definite markers, with more pronouns when there was a single character, sometimes replaced by definite expressions when two characters were present in the story. For the shift stage, an effect of gender ambiguity was specifically noted for the reference content with more specific information provided in the referential expression when there was referential ambiguity. Reference content is an aspect of referential marking that is rarely addressed in a narrative context, yet it revealed a quite flexible referential behavior by the speakers.
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    Accès libre
    Referential Choices in a Collaborative Storytelling Task: Discourse Stages and Referential Complexity Matter
    (2018) ;
    Achim, Amélie M.
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    ; ;
    Bureau, Alexandre
    ;
    Champagne-Lavau, Maud
    During a narrative discourse, accessibility of the referents is rarely fixed once and for all. Rather, each referent varies in accessibility as the discourse unfolds, depending on the presence and prominence of the other referents. This leads the speaker to use various referential expressions to refer to the main protagonists of the story at different moments in the narrative. This study relies on a new, collaborative storytelling in sequence task designed to assess how speakers adjust their referential choices when they refer to different characters at specific discourse stages corresponding to the introduction, maintaining, or shift of the character in focus, in increasingly complex referential contexts. Referential complexity of the stories was manipulated through variations in the number of characters (1 vs. 2) and, for stories in which there were two characters, in their ambiguity in gender (different vs. same gender). Data were coded for the type of reference markers as well as the type of reference content (i.e., the extent of the information provided in the referential expression). Results showed that, beyond the expected effects of discourse stages on reference markers (more indefinite markers at the introduction stage, more pronouns at the maintaining stage, and more definite markers at the shift stage), the number of characters and their ambiguity in gender also modulated speakers' referential choices at specific discourse stages, For the maintaining stage, an effect of the number of characters was observed for the use of pronouns and of definite markers, with more pronouns when there was a single character, sometimes replaced by definite expressions when two characters were present in the story. For the shift stage, an effect of gender ambiguity was specifically noted for the reference content with more specific information provided in the referential expression when there was referential ambiguity. Reference content is an aspect of referential marking that is rarely addressed in a narrative context, yet it revealed a quite flexible referential behavior by the speakers.