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    Evaluation du marquage grammatical de la référence temporelle en français : étude psycholinguistique auprès de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2024) ;
    Introduction : La vie humaine est constituée d’une succession d’événements indissociables du temps dans lequel ils s’inscrivent. Dès lors, l’être humain est capable de percevoir le temps, d’y naviguer et de l’exprimer. En linguistique, la référence temporelle permet l’expression du temps à travers le langage, notamment grâce aux concepts de temps et d’aspect grammatical. Elle permet en effet d’exprimer quand un événement a eu lieu par le marquage grammatical du temps et comment celui-ci s’est produit grâce au marquage grammatical de l’aspect. En français, comme dans d’autres langues, cette capacité à exprimer le temps à travers le langage se réalise en grande partie à travers la flexion verbale. La référence temporelle peut être atteinte dans le cadre de certaines pathologies. C’est notamment le cas dans la Maladie d’Alzheimer (MA) dans laquelle des difficultés à percevoir le temps et à y naviguer (liées en partie à une atteinte progressive de la mémoire épisodique) coexistent avec des difficultés de flexion verbale. L’origine des difficultés de flexion verbale dans cette maladie reste toutefois peu étudiée. Objectifs : Cette thèse porte sur le marquage grammatical de la référence temporelle chez des personnes francophones présentant un trouble neurocognitif (TNC) de type MA. Elle vise trois objectifs principaux, à savoir (1) déterminer si le temps (présent, passé, futur) et l’aspect grammatical (perfectif, imperfectif) constituent des accords difficiles à produire en français pour cette population, (2) si tel est le cas, investiguer la ou les sources de ces difficultés de marquage grammatical de la référence temporelle, et (3) évaluer si le profil mnésique et exécutif des participants a un effet sur leur capacité à marquer morphologiquement le temps et l’aspect grammatical. Méthode : Vingt et un participants francophones présentant une MA et 21 participants sans TNC, appariés en âge et niveau d’éducation, ont été recrutés. Des tâches de flexion verbale de complétion de phrases lacunaires, des tâches discursives ainsi que des tâches évaluant la perception du temps et la capacité à y naviguer leur ont été proposées. Plusieurs tests d’évaluation des fonctions cognitives (ex. mémoire de travail, fonctions exécutives, mémoire épisodique) ont également été employés. Les données ont été analysées à l’aide de modèles statistiques à effets mixtes. Résultats : Les analyses ont mis en évidence la présence de difficultés à marquer le temps et l’aspect grammatical chez les personnes présentant une MA et ce, aussi bien dans des tâches de complétion de phrases lacunaires, que dans des tâches discursives. Ces difficultés sont notamment liées au profil cognitif des participants et en particulier à leurs compétences en mémoire de travail verbale, en flexibilité mentale et en inhibition. Le type de tâche utilisé semble toutefois également influencer la production de la référence temporelle dans cette population. Introduction: Human life consists of a succession of events that are inseparable from the time in which they occurred. Human beings are then able to perceive, navigate and express time. Time reference is the linguistic expression of time. It allows us to express time through language using the concepts of tense and grammatical aspect. More precisely, time reference expresses when the event happened, with tense, and how it happened, with aspect. In French, as in tensed languages, time reference is essentially made by verbal inflection. This ability can be altered in some pathologies. This may be the case in Alzheimer's disease (AD), where difficulties in time reference coexist with difficulties in time perception and navigation (partly due to the progressive loss of episodic memory). However, the origin of verb inflection difficulties in this disease remains poorly studied. Aims: This thesis investigates the grammatical marking of time reference in French speakers with AD. It has three main objectives: (1) to investigate whether tense (past, present, future) and grammatical aspect (perfective, imperfective) are difficult to produce in French in this population, (2) if so, to investigate the source(s) of this time reference deficit, and (3) to assess whether the participants' cognitive profile (memory and executive functions) affects their ability to grammatically mark tense and aspect. Method: Twenty-one French-speaking participants with AD and 21 age- and education-matched controls took part in this study. Participants were given sentence completion tasks and discursive tasks to assess verbal inflection, as well as tasks focusing on time perception and mental time travel. Several tests assessing cognitive functions (e.g., working memory, executive functions, episodic memory) were also used in this study. Data were analysed using statistical mixed-effects models. Results: Analysis showed that participants with AD had difficulty grammatically marking tense and aspect. This finding was found in sentence completion tasks but also in discursive tasks. These difficulties are partly related to their cognitive profile, and in particular to their abilities in verbal working memory, mental flexibility and inhibition. However, the type of task seems to also have an influence on the production of time reference in AD.
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    Emotion et langage : influence de l’émotion sur le choix d’expressions référentielles produites lors d’une tâche de narration en situation d’interaction
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2022) ;
    La question de l’émotion suscite depuis toujours de nombreux débats et questionnements. Comment prend-elle forme, par quels processus et à quelle fin ? L’avancée des neurosciences et des modèles contemporains de l’émotion ont permis de lier cognition et émotion. Si ce lien est à présent attesté grâce à de nombreuses recherches faisant du cerveau le vecteur de l’émotion, il n’existe pas encore de consensus sur la définition de l’émotion ni même sur le processus responsable de son apparition et des réponses expressives qui l’accompagnent. L’objectif de cette thèse est d’apporter des éléments de réponse afin de comprendre si une émotion est le fruit d’un processus d’évaluation de l’environnement (Scherer, 2009) ou d’un processus dimensionnel codant la nature et l’intensité de l’émotion (Russel, 1980). Afin de répondre à notre objectif, nous avons proposé deux expériences visant à évaluer si le traitement proposé par chacun de ces deux modèles se vérifiait au niveau de nos conduites langagières. En effet, quels que soit son activité ou mode de vie, l’être humain interagit au quotidien avec ses semblables. Ces interactions l’amènent à référer à différentes choses (objets, personnes, concepts). Nous avons ainsi proposé dans une première expérience de coupler une tâche de narration collaborative (produite en interaction) à une procédure d’induction de stress psychosocial (le TSST de Kirschbaum et al., 1993), ceci afin d’évaluer l’effet du stress sur les productions narratives de locuteurs, en particulier, sur leur manière de référer à des personnages d’histoires par le biais de l’étude des expressions référentielles. Cette première expérience a permis de mettre en évidence une influence du stress sur les expressions référentielles produites au cours de la tâche de narration s’exprimant par une surspécification (c’est-à-dire une utilisation plus importante d’expressions définies). Dans une seconde expérience, nous avons comparé deux émotions, la joie et la tristesse (induites par le biais de musiques et de photographies) sur les expressions référentielles produites par des locuteurs en utilisant la même tâche de narration. Les résultats montrent que les locuteurs ayant reçu une induction de tristesse sur-spécifient les référents de leurs discours tandis qu’à l’inverse, les locuteurs « joyeux » tendent à sous-spécifier leurs expressions et à utiliser un plus grand nombre de pronoms (il, elle). Les résultats obtenus à partir de l’analyse produite sur les expressions référentielles en fonction du type de l’émotion induite (stress psychosocial, tristesse et joie) semble appuyer un traitement dimensionnel de l’émotion (c’est-à-dire, que la dimension codant la nature négative ou positive de l’émotion va orienter nos conduites référentielles vers plus ou moins de spécificité en fonction du type d’émotion : négative/surspécification – positive/sous-spécification). Il apparaît, néanmoins, grâce à des analyses supplémentaires produites à partir de scores à des questionnaires évaluant certaines prédispositions psychologiques chez les participants, que la genèse d’une émotion puisse être le fruit d’une évaluation subjective de l’environnement. En effet, cette seconde analyse liant les prédispositions psychologiques d’un locuteur avec sa manière de référer aux personnages des histoires dans une situation particulière (p. ex. : à la suite d’un stress) met en évidence des modulations de patrons référentiels distinctes, renvoyant par exemple au fait qu’une personne plus anxieuse aura tendance à être plus vigilante et à produire des expressions plus spécifiques par rapport à une personne non anxieuse dans la même situation.
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    Les troubles de la production écrite chez l'adulte
    (Eurotext: John Libbey, 2019) ;
    de Partz, Marie Pierre
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    Prosodie, syntaxe, et référence: processus cognitifs et marqueurs linguistiques
    (Neuchâtel et Paris, 2017) ; ;
    Anne Lacheret
    La mention de référents (personnes, objets et évènements) est au cœur du discours. Cette thèse porte sur l’étude de la variation d’emploi des marqueurs de référence, en combinant des indices syntaxiques et prosodiques, produits lors de narrations d’images séquentielles. L’objectif est de déterminer l’effet des paramètres situationnels sur la production des marqueurs syntaxiques et prosodiques. Deux autres objectifs sont également développés, l’un visant à mettre en évidence les compétences (socio)cognitives sous-jacentes et l’autre visant à étudier l’impact du vieillissement. Pour répondre à ces objectifs, une tâche de narration d’images séquentielles a été utilisée pour éliciter la production de marqueurs de référence. Les narrations d’images séquentielles ont été réalisées auprès de deux groupes de participants, l’un constitué de 30 jeunes adultes (19-39 ans) et l’autre de 30 séniors (59-79 ans). L’ensemble des participants a été soumis à des tests (socio)cognitifs afin de caractériser leurs profils. Nos résultats montrent que le marquage référentiel est un processus complexe et influencé par de multiples facteurs situationnels. En effet, les marqueurs syntaxiques et prosodiques varient en fonction des étapes de discours et du contexte référentiel. Selon l’accessibilité cognitive du référent – notamment l’accessibilité cognitive moindre, le marquage référentiel sollicite des compétences (socio)cognitives. Les résultats indiquent également des effets du vieillissement sur le marquage référentiel : l’emploi des marqueurs de référence chez les séniors est différent de l’emploi des jeunes adultes. Compte tenu de l’importance du marquage référentiel lors des conversations, nos résultats pourraient avoir des implications cliniques et théoriques. Referring to people, objects and events is a central piece of the Speech. This dissertation studies the variation in the use of referential markers, by combining syntactic and prosodic cues, produced during a storytelling task sequential pictures. The goal is to determine the effect of situational parame-ters on the production of the syntactic and prosodic markers. Two other goals are also pursued: (i) to highlight the underlying (socio)cognitive abilities and (ii) to study the impact of aging. To meet these objectives, a storytelling task with sequential pictures was used to obtain the production of referential markers. 30 younger (age span: 19-39) and 30 older participants (age span: 59-79) undertook this storytelling task. All the participants were submitted to (socio)cognitive tests to characterize their profiles. Our results show that referential marking is a complex process influenced by multiple situational factors. Indeed, the syntactic and prosodic markers vary according to discourse stages and the ref-erential context. Depending on the cognitive accessibility of the referent - in particular the lesser cognitive accessibility, referential marking requires (socio)cognitive abilities. The results also indicate effects of aging on referential marking: the use of referential markers is different in seniors and in younger participants. Given the importance of referential marking during conversations, our results may have some clinical implications.
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    Implication de la mémoire sémantique dans les opérations de morphologie flexionnelle et dérivationnelle
    (2015)
    Auclair-Ouellet, Noémie
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    Macoir, Joël, Université Laval
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    Wilson, Maximiliano
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    Démonet, Jean-François
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    Gonnerman, Laura
    Introduction : Plusieurs modèles accordent un rôle à la mémoire sémantique dans les opérations qui sous-tendent la morphologie flexionnelle et la morphologie dérivationnelle. Toutefois, plus d’études sont nécessaire pour comprendre la nature et la portée du rôle joué par cette mémoire dans la morphologie. Objectifs : Cette thèse a pour but de spécifier l’implication de la mémoire sémantique dans les aspects structurels (combinaison des morphèmes, formation de mots morphologiquement complexes), et conceptuels (traitement du sens contenu dans les morphèmes) de la morphologie flexionnelle et dérivationnelle. Méthode : L’implication de la mémoire sémantique a été examinée dans trois études menées auprès de personnes atteintes de démence sémantique (DS) et de participants ne présentant pas d’atteintes cognitives. Résultats : Contrairement au groupe contrôle, les personnes atteintes de DS ont de la difficulté à produire et à comprendre les informations sémantiques transmises par les morphèmes flexionnels. Elles ont également tendance à préférer une alternative régularisée à un verbe pseudo-régulier correctement fléchi. En morphologie dérivationnelle, les personnes atteintes de DS ont plus de difficultés à produire des mots dérivés quand la relation entre le mot de départ et le mot cible est moins transparente. Ces difficultés donnent lieu à la production de pseudo-mots morphologiquement complexes. Les personnes atteintes de DS ont une sensibilité normale à la compatibilité grammaticale des morphèmes, mais ont des difficultés à comprendre le contenu sémantique transmis par les affixes dérivationnels, ainsi qu’à traiter le changement de sens entraîné par ces affixes sur un mot de base. Enfin, les capacités de mémoire sémantique, telles qu’évaluées par un ensemble de tests standardisés, sont un prédicteur significatif de la performance dans les deux domaines de la morphologie. Conclusion : Le rôle de la mémoire sémantique dans la morphologie prend plusieurs formes. Elle sous-tend la représentation du contenu sémantique transmis par les morphèmes, ainsi que la représentation des mots présentant plus de propriétés idiosyncratiques. Par conséquent, l’atteinte de la mémoire sémantique entraîne des difficultés de morphologie variées. Ces résultats ont plusieurs implications pour les modèles de la morphologie, et la prise en charge des troubles de mémoire sémantique., Introduction: Several models claim that semantic memory plays a role in the operations that underlie inflectional and derivational morphology. However, more studies are needed to understand how and to what extent semantic memory is involved in morphology. Aims: This thesis dissertation has the aim to specify the involvement of semantic memory in structural (morpheme combinations, morphologically complex word formation) and conceptual (processing of the morphemes’ meaning) aspects of inflectional and derivational morphology. Method: Semantic memory’s involvement in morphology was examined in three studies conducted with individuals presenting semantic dementia (SD) and people without cognitive impairment. Results: Contrary to the control group, individuals with SD show difficulties in the production and comprehension of semantic information conveyed by inflectional morphemes. They also tend to prefer a regularised alternative over a correctly inflected pseudo-regular verb. In derivational morphology, individuals with SD have more difficulties to produce derived words when the relation between the word given as starting point and the goal word is less transparent. These difficulties result in the production of morphologically complex pseudo-words. Individuals with SD present normal sensitivity to morphemes’ grammatical compatibility, but they have difficulties to understand the semantic content of derivational affixes and to process the change in meaning that they induce on a base word. Semantic memory capacities, as assessed with an array of standardised tests, are a significant predictor of performance in both domains of morphology. Conclusion: Semantic memory’s role in morphology takes many forms. Semantic memory underlies the representation of morphemes’ semantic content and of words that present idiosyncratic properties. Hence, semantic impairment causes a variety of morphological difficulties. These results have several implications for models of morphology and for the care of semantic memory impairments.
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    Nouvelles perspectives sur l'anaphore: points de vue linguistique, psycholinguistique et acquisitionnel
    (Berne: Peter Lang, 2014) ;
    Longtemps limitée à une simple perspective textualiste, l’anaphore a, ces vingt dernières années, été l’enjeu de très nombreux travaux influencés par les forts courants de la linguistique du discours ainsi que par les approches cognitives, pragmatiques et, plus récemment encore, interactionnelles de la référence. Phénomène discursif éminemment complexe, l’anaphore met en jeu des mécanismes informationnels, mémoriels et inférentiels variés, que de nombreux modèles, linguistiques et psycholinguistiques, ont cherché à capter. Le propos du présent ouvrage est double : proposer un bilan épistémologique mettant au jour, parmi les modèles et approches proposés, ceux qui ont résisté au temps (et aux modes) ; pointer les aspects du phénomène anaphorique qui nécessiteraient des investigations complémentaires. En abordant la thématique de l’anaphore de manière interdisciplinaire, ce livre vise aussi à décloisonner des domaines de recherche qui trop souvent s’ignorent : il rétablit le dialogue entre approches linguistiques, psycholinguistiques et acquisitionnelles, tout en faisant place aux perspectives orientées vers la logopédie et le TAL (Traitement Automatique du Langage).
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    Métadonnées seulement
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    Métadonnées seulement
    Language et Cerveau
    (Amsterdam: editions De Werelt, 2012)
    Duvignau, Karine
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