Voici les éléments 1 - 3 sur 3
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    Accès libre
    DomesTICation: ethnographie d'un travail de conception technique pour le maintien à domicile
    (2014)
    Bertini, Laura
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    Mantovani, Giuseppe
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    Vinck, Dominique
    Mes recherches portent sur la conception et la mise à l’épreuve d’un bouquet technologique à destination de personnes âgées ou handicapées. Par la problématisation des catégories et des représentations associées à la vieillesse, je vais analyser le décalage entre usages prescrits par les concepteurs des technologies et usages observés auprès des usagers. Par une approche anthropotechnologique, je vais tenter de mettre en lumière la dimension culturelle inscrite et véhiculée par tout objet technique en situation d’usage. Au cœur de mes recherches se trouve la compréhension des dynamiques de coordination d’une équipe interdisciplinaire et le développement de connaissances par les pratiques de travail ordinaire observées pendant le projet. Les choix techniques vont alors être appréhendés de façon symétrique, permettant, par un éclairage en retour, d’informer d’autres projets dans le domaine des technologies domotiques pour le maintien à domicile, qui pourraient se confronter à des controverses similaires
  • Publication
    Accès libre
    Cheminements en pays baga sitem: coopérations rizicoles et activités rituelles dans l’appréhension d'une communauté villageoise du littoral guinéen
    Ce mémoire découle d’une étude ethnographique d’une durée de six mois dans un village baga sitem du littoral guinéen (Guinée). Elle a été effectuée dans le cadre d’un projet de recherche, l’Observatoire de la Guinée Maritime, dont la thématique générale était la maîtrise locale de l’environnement et le développement durable. Ce travail s’insère dans le champ disciplinaire de l’anthropologie des techniques, et indirectement de l’anthropotechnologie. J’ai appréhendé un contexte socioculturel et les réseaux qui l’animent à travers un suivi des formes de coopérations présentes dans le cadre de la riziculture. L’action collective se déroule toujours dans un contexte organisé : représentations et connaissances partagées, normes et règles communes orientent l’activité des individus ainsi que sa dimension collective. En ce sens, l’organisation sociale du travail permet de révéler, à travers une mise en acte, des rapports sociaux préexistant ainsi que la négociation de ces derniers. Autour des collectifs rizicoles s’articulent des processus techniques, des relations de parenté, d’autorité et de genre, des rapports à un territoire et des enjeux personnels et collectifs propres à cette société. La démarche méthodologique cherche à suivre les réalités vécues et particulières des membres d’un village baga sitem du littoral guinéen, de manière à dégager des dynamiques sociales en contexte et en situation. Au terme de ce travail, je reviens sur la méthode employée et ses apports, car elle propose des pistes de lecture pour une anthropologie centrée sur les dynamiques sociales, sans fracture entre différents domaines du réel, par exemple, le technique et le religieux.
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    Innovations techniques et production de sens au sein d’une association de safraniers dans le Quercy (France)
    (2007)
    Tolivia, Sandrine
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    Depuis 2002, l’Association des safraniers du Quercy constitue « mon terrain ». Après avoir mené des recherches ethnohistoriques sur le safran dans le Quercy, j’ai participé activement à la vie de l’Association en organisant des voyages en Suisse, au Maroc et en Italie. Ces derniers ont duré une semaine chacun entre février et mars et ont eu lieu respectivement en 2004, 2005 et 2006. Au cours de mon terrain auprès des producteurs, j’ai donc été le témoin direct de la constitution et de l’évolution d’un collectif qui s’est regroupé autour de la production de l’épice. J’ai pu observer des dynamiques d’innovations techniques et de construction de liens sociaux. Les décentrements ont favorisé la cohésion du groupe en permettant aux membres du collectif de se positionner par rapport à ce qu’ils ont découvert, de prendre conscience de leurs valeurs communes et de construire un répertoire commun constitutif d’une identité collective. Mon rôle de chercheur et mon implication dans l’élaboration de mon objet d’étude soulignent la nature dialectique entre engagement et distanciation laissant apparaître une interrogation éthique sur la pratique de la recherche. Les dynamiques que j’ai observées durant ces séjours et la façon dont les acteurs leurs donnent sens, me permettent de démontrer que le décentrement permet de renforcer les relations sociales entre les individus. La phase de co-construction identitaire est synonyme de négociation de sens, caractérisée par un jeu d’influence réciproque entre les représentations cognitives individuelles et collectives, les objets et le contexte de l’action. Ce processus impulsé par les décentrements participe à la cohésion entre les membres du groupe car il les force à interagir et à définir des références et des significations communes. La construction de cette identité collective est matérialisée à travers différents vecteurs, des objets du quotidien notamment, qui permettent au chercheur de « pister » les relations sociales et d’évaluer la force des liens qui les maintiennent. L’existence de ces objets permet de suivre la négociation de sens au sein du collectif et de mettre en évidence les mécanismes d’influence réciproque entre les systèmes cognitifs et le contexte de l’action. Cette approche, qui permet de s’interroger sur ce qui fonde le lien social et sur la relation entre les sujets, les objets et l’environnement dans la construction du social, conjugue à la fois la théorie de l’acteur réseau, l’approche de Wenger sur les communautés de pratiques et la théorie de l’action située et de la cognition distribuée.