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    Lost in space: A critical approach of ANT and the social studies of finance
    Until the 1980s, the finance industry was geographically and institutionally contained. The financial economy was relatively stable, and moreover, dependent upon the real economy. Now however, the increasing power of the financial markets is institutionalising the emergence of shareholders whose focus is increasingly narrowly upon the sole aim of financial return and who have less and less involvement in the social and territorial aspects of corporate activity. In short, the finance industry has managed to create a functional and spatial separation between financial investors and entrepreneurs, thereby laying the foundations of what is now referred to as corporate governance. This article posits that the elements which have made this separation possible are the growth of capital mobility/liquidity, the assertion of the principle of diversification and the growing complexification of financial circuits. This puts investors at a remove, rendering them short-sighted and passive when it comes to businesses’ real (local) characteristics. At the same time, at this point of separation between the real and financial economies, the finance industry is becoming autonomous, gradually outstripping the real economy through a functional geography which enables it to short-circuit the spatial constraints of the real economy and defer the costs of competition onto local or national societies.
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    L'espace perdu de l'ANT et des Social Studies of Finance : pour une approche territoriale de la finance
    Malgré la crise de 2008, la finance occupe toujours une place prépondérante dans les économies contemporaines : elle s’est logée au cœur même du système économique et son influence y est aujourd’hui profonde, tant au niveau de son fonctionnement que de son évolution. Cette montée en puissance de l’industrie financière dans les économies contemporaines a d’importantes conséquences spatiales. Cet article va examiner la pertinence et les limites de l’application au domaine de la finance des concepts de certaines théories récentes en sciences sociales et humaines – communément appelées Social Studies of Finance (SSF), dont un large pan est inspiré par l’Actor Network Theory (ANT). Il en découlera une double critique : tout d’abord, les travaux issus des Social Studies of Finance restent à l’intérieur de la sphère financière et ne pensent guère le lien avec le reste de l’économie. Ensuite, leur conception de l’espace reste embryonnaire, voire purement métaphorique. La thèse développée dans cet article est que cette conception de l’espace limite la compréhension de la finance de marché que l’ANT peut avoir par rapport au contexte contemporain, tant sur le plan empirique que du point de vue théorique. Il est dès lors nécessaire de prendre en compte les contextes spatiaux et historiques pour comprendre et évaluer les effets de l’industrie financière.
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    Théories économiques et transformations spatiales. Expliciter les postulats spatio-temporels des théories économiques et la nature de leurs résultats
    Cet article explore l’hypothèse selon laquelle les différents courants de pensée économique ont chacun leur propre manière, généralement implicite, de considérer l’espace et le temps. Ces spatialités et temporalités déterminent dès le départ la manière de questionner la réalité et les schémas explicatifs qui sont censés rendre compte de cette même réalité. L’intérêt de cette lecture des différentes approches économiques est d’expliciter les postulats reflétant leur conception de l’espace et du temps. Ces postulats déterminent largement, in fine, les différences parfois radicales observées entre les différentes traditions théoriques.
    La première partie réunit un certain nombre d’auteurs (de Walras à Krugman) appartenant aux théories de l’équilibre. Ces approches se caractérisent par leur relation historique avec la physique et les mathématiques. On verra que pour ces auteurs, l’espace et le temps sont exogènes, abstraits, immuables et objectifs. La seconde partie ne se focalise plus sur des auteurs précis, mais plutôt sur des courants. L’économie institutionnaliste et l’économie territoriale ont développé des conceptions différentes de l’espace et du temps, inspirées par les sciences sociales et l’approche systémique. L’espace et le temps sont toujours concrets. L’espace est caractérisé par des oppositions, à la fois spécifique et générique, donné et construit, endogène et exogène. Enfin, dans le contexte de l’économie territoriale, la manière dont intervient le chercheur-modélisateur dans la construction de l’espace est abordée.