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Voix d'enfants « interdits ». Une histoire d'enfants de travailleurs-euse-s « temporaires » face aux restrictions du regroupemen familial en Suisse (1948-1992)
Durant toute la seconde moitié du XXe siècle, la Suisse restreint le droit au regroupement familial aux travailleur·euse·s saisonnier·ère·s et annuel·le·s qu’elle juge « indésirables ». Par conséquent, leurs enfants sont – en principe – considérés comme illégaux sur le territoire suisse : ils ne peuvent pas aller à l’école et encourent le risque de l’expulsion s’ils se font repérer par la police des étrangers. Or, malgré les contraintes, les incertitudes et surtout, malgré la peur, de nombreuses familles décident de se réunir en Suisse pour éviter la séparation. Jusqu’à aujourd’hui, les expériences vécues par ces enfants sont restées largement méconnues, tant le silence que requérait leur situation a perduré. Mais il existe des moyens pour rompre, voire interroger ce silence. À partir d’entretiens d’histoire orale avec des ex-enfants « interdits », cette thèse retrace les parcours de dizaines de familles d’origines portugaise, italienne, espagnole ou encore yougoslave entre 1948 et 1992. Elle reconstitue alors les dynamiques historiques qui ont obligé ces migrant·e·s à élaborer des stratégies de plus en plus complexes pour réaliser leurs projets familiaux, en se servant, parfois, des zones grises du système helvétique.
Tendenzen der historischen Erforschung sozialer Bewegungen in der Schweiz
Der Artikel zeichnet Tendenzen und Entwicklungen der historischen Forschung zu sozialen Bewegungen in der Schweiz auf. Als soziale Bewegung werden hier in Anlehnung an sozial- und politikwissenschaftliche Forschungsansätze kollektive Protestphänomene bezeichnet, die durch bestimmte Eigenschaften charakterisiert sind. Der Frage, was eine soziale Bewegung auszeichnet, geht die Darstellung zunächst nach. Gefragt wird dann nach dem schwierigen Verhältnis zwischen sozialwissenschaftlicher Bewegungsforschung und geschichtswissenschaftlichen Zugriffen. Es wird die These entwickelt, dass Historikerinnen und Historiker das theoretische Angebot ihrer Nachbardisziplinen, von wichtigen Ausnahmen abgesehen, bislang nicht ausgeschöpft haben. Anhand von Studien zur neuen Frauenbewegung werden sodann Tendenzen der neueren Forschung aufgezeigt, bevor sich der Artikel ausgewählten Arbeiten zur 68er Bewegung und den neuen sozialen Bewegungen zuwendet. Der letzte Abschnitt geht auf Fragen der disziplinären Verankerung, der internationalen Einbindung und der Institutionalisierung des Forschungszweigs in der Schweiz ein.